mardi 19 mars 2013

Margareth River


Voilà près d’une semaine que nous avons quitté Perth, et enfin des nouvelles !
On n’a déjà pas beaucoup de réseau dans ce pays, alors vous imaginez bien que ce n’est pas facile d’avoir une connexion internet ;-)

Nous avons du reporter notre départ à cause de quelques soucis avec ce bon vieux Chuck. En effet, son nez coulait et il a fallu aller voir le docteur (2 fois !) pour que tout revienne à la normale. Ce qui nous a fait perdre pas mal de temps…

Mercredi est là, la matinée avance, et nous ne sommes toujours pas prêts à partir. Dernier petit au revoir émouvant au boulot, quelques courses pour survivre sur la route, un petit détour par chez Marie-Laure et Fabian pour récupérer un gsm oublié, et nous voilà enfin sur la route. Premier arrêt prévu pour notre road trip : Margareth River. Mais comme nous sommes partis assez tard de Perth (passé 15h30, ça commence bien), nous devons trouver un autre endroit où dormir. Grâce à notre superbe bottin téléphonique offert par ML et Fabian, répertoriant tous les endroits de camping d’Australie, nous trouvons (d’après le bottin) un petit endroit tranquille pas loin (20 km) de la ville de Donnybrook, la ville de la célèbre pomme Grany Smith.

L’endroit est joli, mais une fois la nuit tombée, on fait moins les malins. Hormis un gentil couple de backpacker (terme employé pour les gens qui se baladent en Australie en « sac à dos »), il n’y a personne à des kilomètres à la ronde. On voit très bien la voie lactée, mais on nous voit aussi très bien dès que nous allumons une lampe… Et les seuls sanitaires présents sont une petite toilette (si on peut appeler ça comme ça) qui donne plutôt envie de faire ses petites affaires ailleurs que dans cette pièce lugubre. Je précise, j’étais la seule à avoir peur… C’était le décor parfait pour un film d’horreur !







La nuit se passe bien, sans trop de stress, et nous voilà à nouveau en voiture pour arriver dans la région de Margareth River. Comme il pleut, chose qui n’est pas arrivée depuis des lustres, on décide de regarder ce qu’il y a faire à l’abri. On fait donc le tour des vignobles et fabriques de chocolat, en dégustant au passage des olives, des tapenades, du nougat et du chocolat. Dans l’un des vignobles, on demande au propriétaire si par hasard il ne connaitrait pas des gens qui désireraient employer pour quelques jours des jeunes gens comme nous. Il nous demande alors notre numéro de téléphone et nous tiendra au courant d’ici la soirée s’il a trouvé quelque chose pour nous. Nous voilà donc embauché pour 1,2,3 jours (il ne sait pas encore) dans son vignoble.

Arrivée le lendemain matin chez lui, prêts à commencer. Notre travail consiste à prendre les branches sur lesquelles il y a beaucoup de grappes de raisins qui se situent en-dessous des genoux et de le mettre plus haut. En effet, 80% de la culture de raisin est perdue lors de la récolte avec la machine qui ne ramasse pas les raisins en-dessous des genoux. Nous avons 22 rangées de 250 m et 26 de 100 m à faire. Chacun son côté de la rangée de vignes et c’est parti !
Ne pensez pas que c’était marrant à faire et sympa comme expérience…  C’était vraiment barbant et difficile à faire, le temps ne passait pas et les nombreux perroquets et papillons survolant le site ne nous faisaient pas faire abstraction de tout le reste. Il y avait beaucoup d’essaims d’abeilles, et l’une d’elle m’a d’ailleurs donné un beau souvenir (bon, je l’avoue, je l’avais un peu cherché).
Mais le pire ne s’était pas encore présenté…

AraignéeS épisode 2 :

On peut se douter que dans ce genre d’endroit il doit y avoir une sacrée quantité de bestioles, dont des araignées. Mais pas avec un look pareil ! C’est François qui a repéré la première, de son côté de la rangée. Il voulait absolument que je vienne la voir mais déjà je n’avais pas envie de me faire ce « plaisir » et en plus il fallait tout contourner. La peur commence tout de même à m’envahir… On continue le boulot mais je me méfie un peu plus de ces grappes si jolies. Me voilà maintenant confrontée à mon pire cauchemar : une énorme araignée (preuve en photo) de couleur rouge avec des poils blancs, le même spécimen que celui rencontré par François quelques minutes avant. Elle fait un peu trop sa maligne sur sa grande toile au milieu du chemin, et si je veux avancer je dois toucher à sa toile ! Mais hors de question. François et moi échangeons donc de rangée (mon sauveur), en passant en-dessous des vignes. Nous reprenons le travail, et je suis plus apeurée que jamais. A peine quelques secondes plus tard, me voilà à nouveau face à une toile au milieu du chemin, et sa maitresse au milieu : cette fois-ci, elle est jaune et a un gros postérieur. Et 10 m plus loin, j’aperçois une autre araignée de couleur rouge. Vu la distance entre elle et moi, vous pouvez vous imaginer sa taille ! Je n’en peux plus, je craque (François insiste pour que je dise que j’ai pleuré)… Mais il faut terminer la journée et je prends sur moi. Je ne sais même pas comment j’ai fait, peut-être n’ai-je plus touché à aucune branche, je ne m’en rappelle plus, j’étais en état de choc. François voulait me rassurer en disant qu’elles étaient gentilles, mais comment pouvaient-elles l’être avec une tronche pareille ! Nous décidons de toute façon que nous ne ferons pas une journée de plus, boulot trop rasoir et trop dur émotionnellement pour moi ;-) Nous apercevons également une Christmas Spider, mais nous n’avons pas pu la prendre en photo.




  








Enfin la fin de journée, nous rencontrons le propriétaire qui nous demande de revenir le lendemain, et évidemment nous répondons « oui », sans réfléchir. Ne cherchez pas la logique… Nous lui expliquons la rencontre des araignées et nous « rassure » en disant qu’il en rencontre tout pleins quand il travaille dans ses vignes, qu’il se prend souvent des toiles dans la figure et qu’il en a même parfois sur son visage. Je pense qu’il voulait nous faire comprendre qu’elles étaient inoffensives, mais moi ça n’a pas changé grand-chose à ma relation avec elles…

Nous faisons deux journées supplémentaires et tout se passe sans trop de soucis (et en prime nous avons des morceaux de nougats en fin de journée). Le propriétaire nous demande si François peut bosser pendant la nuit de dimanche à lundi, de minuit à 6h, nous propose de rester dans son vignoble et nous donne accès aux sanitaires de sa maison. Nous acceptons bien volontiers. Nous sommes dimanche soir, nous nous apprêtons à nous coucher (François espère dormir quelques heures avant de commencer) et le propriétaire vient nous demander de l’aide pour quelques petites bricoles. Et nous voilà en train de déguster le vin directement à ses tonneaux (vin pas encore prêt). Nous avons droit à pas mal d’explications, il nous ouvre quelques bouteilles (on a pu en garder une J ), et il nous montre la cuve de son vin qui rapporte le mieux : un vin un peu sucré (qui pue, on a pu le déguster) auquel il rajoute des piments. C’est une idée de son fils, idée qui rapporte beaucoup, mais il trouve que les gens sont bêtes d’acheter une horreur pareille. On termine notre tour par une tasse de thé dans son salon, en compagnie de sa « cousine », qui nous fait gouter le célèbre « vegemite », une pâte à tartiner de couleur noire qui doit être faite à base d’algue et de bouillon de viande vu son goût infect. 

Le joli vignoble au soleil






François est maintenant prêt à commencer sa nuit : il sera sur une remorque sur laquelle se trouvent des bassines, faites pour accueillir les grappes de raisins récoltées par la machine (importée de France) qui passe au-dessus des vignes. Son job consiste à enlever des bassines tout ce qui n’est pas raisin : branches, feuilles, et malheureusement rats (au nombre de 2) et grenouilles (beaucoup trop). On ne vous parle même pas des araignées et des milles pattes... Bien sûr, le processus étant tellement rapide, François n’a pas pu tout enlever. On comprend mieux maintenant les différents goûts de vin, en fonction de la concentration de grenouilles et d’escargots pressés (et peut-être même de rats, François pense en avoir oublié un). A part ça, le propriétaire était très content de sa récolte.

Le reste du temps nous étions dans un camping très chouette, avec des gens sympas, et apparemment des kangourous qui viennent rendre visite la nuit. Nous n’en avons malheureusement pas rencontrés :-( Par contre, comme ici c’est la campagne, on en voit pas mal dans les champs ! Au camping, il faut également faire attention aux oiseaux qui viennent piquer la nourriture dans nos assiettes et sur les barbecues. Nous sommes également allés voir un couché de soleil, à moitié gâché par un gros nuage présent à l’horizon.

King Fish
Prêt pour le coucher de soleil, avec nos bières FRAICHES






Nous avons terminé la visite de la région de Margareth River par de jolies plages et de beaux parcs nationaux, par une expérience 4x4 qui n’a servi à rien (on a du faire demi-tour, et j’ai vraiment eu très peur), par une jolie vue sur une forêt d’eucalyptus, et par un phare auquel on n’a pas pu accéder (fermé depuis 4 minutes).

Nous continuons maintenant notre chemin vers la forêt des géants, et LES ENFANTS NE LISEZ PAS LA SUITE, on voit plus de kangourous morts sur le bord de la route que vivants dans les champs. La raison : ils sont très actifs à l’aurore et au crépuscule, et fortement attirés par les phares des voitures. C’est pourquoi de nombreuses voitures (et on en fait partie) possèdent une barre métallique à l’avant du pare-choc, appelée « roo-bar » (« roo » pour kangaroo).

La Margareth River
Il est content !
Conto's beach



Forêt d'eucalyptus, ça n'a pas l'air grand comme ça mais regardez la photo suivante
Cherchez Charlie, euh Christeline
Première véritable expérience 4x4, ça n'a pas l'air comme ça mais c'était très en pente et très bosselé !
A Augusta, pointe Sud-Ouest de l'Australie



2 commentaires:

Unknown a dit…

Bien contente d'avoir la suite du roman des "tourtereaux en vadrouille" et Cri, tu fais vraiment bien passer ta trouille des araignées car moi qui n'en ai pas peur, tu as réussi à me faire frissonner ;-)) , flippant aussi de dormir au milieu de nulle part...heureusement qu'il y avait des sanitaires , hum !!! Alors, quelle est la suite du programme ???

Unknown a dit…

nickel mes chums ! have a fun