vendredi 21 juin 2013

Litchfield National Park



Nous approchons de Darwin et nous voici à nouveau dans le territoire des crocodiles. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme de Katherine pour prendre quelques renseignements pour faire du kayak dans les gorges. La dame nous explique qu’il est encore trop tôt dans la saison et qu’il y a encore des crocodiles d’estuaires dans les gorges (qui risqueraient de ne faire qu’une bouchée de nous).

Bon, une petite précision s’impose. Il y a deux types de crocodiles : 

Il y a tout d’abord les crocodiles d’eau douce, appelés « freshies ». Relativement petits, ces crocodiles vivent dans les rivières et peuvent être considérés comme inoffensifs, à condition évidemment de ne pas venir les embêter. 

Ensuite, il y a les crocodiles d’estuaires, appelés « salties ». Ca c’est une autre histoire, ces monstres pouvant atteindre 6m de long sont très dangereux, agressifs et surtout MORTELS. Ces horribles bestioles profitent des crues des rivières durant la saison humide pour remonter les cours d’eau et s’enfoncer plus profondément dans les terres. Comme la saison humide vient de finir, on les retrouve à peu près partout où il y a de l’eau. Donc, avant de repermettre l’accès aux points d’eau, les rangers doivent vérifier qu’il n’y a plus de salties et les évacuer si il y en a encore. 

Conclusion : pas de kayak dans Katherine Gorges. 

Nous décidons donc d’aller au Litchfield National Park.
 



Ce parc gratuit est réputé pour ces zones de baignades sécurisées sans crocodiles. On y trouve également d’énoooooormes termitières « cathédrales » (depuis le temps que je les attendais celles-là) et des termitières magnétiques. Le nom de ces dernières provient de leur orientation Nord-Sud. Afin de réduire leur exposition au soleil, les termitières sont construites comme des murs dont les faces latérales sont orientées vers l’Est et l’Ouest.



Voilà ce qui arrive quand une gentille dame nous propose de nous prendre en photo. On le savait que ça allait encore être de travers ou raté. A croire qu'on accepte juste par politesse
Termitière magnétique en avant-plan et cathédrale en arrière-plan


Nous nous sommes baignés au pied de nombreuses cascades et dans des trous d’eau. Par hasard, nous y avons retrouvé le couple de suisse que nous avions rencontré à Espérance et sur la Great Central Road (ce qui est vraiment incroyable dans un si grand pays). Le hasard fait bien les choses, ils venaient juste de finir de visiter le Nord du Western Australia et Kakadu National Park. On a donc pu bénéficier de leur expérience et de leurs nombreux conseils.
 
Une nouvelle coupe de cheveux
Il y a même des escaliers et une rampe pour descendre se baigner. Malheureusement, cette zone était fermée car un salties y a été repéré


La ligne devant la photo n'est pas une erreur ou un bug, mais le fil d'une toile d'araignée qui traverse tout. On ne sait toujours pas comment elle a réussi.
Florence falls vues du point de vue et non d'un hélicoptère
Baignade dans Florence Falls. Cherchez Cri

Alors qu’on se baignait et faisait de beaux petits sauts dans des trous d’eau, Christeline propose que l’on retourne près de nos affaires en remontant le courant pour « jouer aux aventuriers ». Au moment fatidique de devoir traverser une petite cascade (le point A sur la photo annotée ci-dessous afin de faciliter votre compréhension), Christeline n’était pas très à l’aise car il y avait beaucoup de courant et ça glissait fort. Tel un gentleman, je lui tends ma main pour qu’elle s’y accroche. Malheureusement, elle a glissé avant de savoir attraper ma main et ce fut le début d’une glissade qui lui a semblé durer une éternité. Avec ce courant, impossible de d’arrêter ou de trouver une prise où s’accrocher. Une fois arrivée au point B sur la photo, elle a réussi à changer de cap pour éviter de foncer dans le dos d’un couple de vieux (chemin en pointillé). Son acte de bravoure n’a été récompensé que par une chute de 80 cm ne s’achevant pas dans un bassin profond mais dans 10 cm d’eau. Elle a atterri sur les genoux (aïe) mais a réussi à garder la tête haute devant tous ces gens qui la regardaient pleins de pitié.




Non, je ne fais pas caca sur la tête de la femme
 
Toutes ces baignades nous ont fait le plus grand bien par cette chaleur et après toute cette longue route. On peut donc dire que ce National Park nous aura marqué (physiquement pour Christeline).

A l’heure où nous écrivons cet article, nous sommes à une centaine de km de Perth… Et oui, c’est fini les vacances !



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